Cheese nan, enfin la véritable recette et technique en photos
Quand on évoque la cuisine indienne, on pense systématiquement aux curries et aux épices. Ce qui n’est pas tout à fait faut mais certainement incomplet, on oublie alors les lentilles, les légumes, les fruits, le poisson, les variétés de riz et enfin les pains qui varient d’une région à une autre et constituent pour certains coins du pays un véritable repas.
Le nan est un pain du nord de l’inde, particulièrement au Punjab, que l’on cuit dans un four Tandoor bien spécial, sous forme de jarre en terre cuite (mélange de terre et de foin) et à l’ouverture étroite. On place du bois au fond du Tandoor puis on commence la cuisson une fois les flammes éteintes. De nos jours, on ne trouve alimentés au gaz. Le nan et autres pains cuisent aux parois du four.
On voit pas mal de recettes de nans sur Internet avec des méthodes de réalisations différentes et surtout adaptées aux moyens que l’on dispose. C’est ainsi que le nan a perdu son authenticité pour être assimilé à un simple pain-galette cuit à la poêle ou au four. De plus le cheese nan est une variante très répandu en Europe alors qu’en Inde le nan est consommé nature parsemé de graines de Nigelle (clic), et parfois garnie d’ail, de quelques épices ou légumes.
3 tasses de farine blanche
1 tasse d’eau (+ 1/2 si besoin)
3 bonnes c. à soupe d’huile neutre
3 bonnes c. à soupe de yaourt nature
1 c. à café de sucre
1 c. à café de sel
1 c. à soupe pleine de levure boulangère déshydratée
1 bonne pincée de levure chimique ou de bicarbonate de soude
Portions de fromage à tartiner « la Vache qui rit » ou autre marque (mais pas du light !!)
Ghee (ou du beurre doux)
Utilisez la même tasse (un mug c'est bien)
Tout dépend de la qualité de vos ingrédients et de la méthode utilisée. Il est possible d'ajouter de l'eau si la pâte est dure ou inversement de rajouter de la farine si la pâte est collante. Le ptérissage est très important pour que la pâte soit souple et homogène. La levée est également importante pour avoir une bonne mie.
Commencer par faire diluer la levure boulangère dans un peu d’eau tiède et laisser prendre 15 minutes.
Mettre la farine dans un saladier, ajouter le sucre, le sel et la levure chimique puis mélanger le tout
Faire un puits et y verser l’huile, le yaourt la levure boulangère et l’eau. Travailler la pâte et la pétrir pendant 15 minutes environ. Ajouter un peu d’eau s’il le faut ou de la farine en fonction de l’absorption, il faut que la pâte soit très souple pour que le nan ne soit pas compacte.
Former des boulettes de la taille d’une mandarine
Laisser reposer 3 à 4 heures sous un linge propre à l’abri des courants d’air (c’est important)
Pendant le temps de pause, faire rouler les portions de fromage en simples boulettes puis les placer dans une assiette. C’est plus pratique et travailler ainsi.
Disposer également un peu de farine dans une assiette pour fariner au fur et à mesure le plan de travail et la pâte
Allumer le four au maximum puis y placer un tajine à l’envers ou un ustensile en terre de préférence (une brique, une assiette …) ou en fer épais et lourd et pourquoi pas une planche en bois. Cette méthode est très importante, le nan doit cuire dans un four chaud (et non pas à la poêle) au contact d’un ustensile en terre ou autre matériau qui retient la chaleur.
Fariner le plan de travail et passer rapidement une boulette de pâte dans la farine
Aplatir un peu la pâte avec vos doigts ou au rouleau pâtissier
Disposer au centre une portion de fromage, renfermer puis reformer une boule parfaite
Aplatir de nouveau la pâte sur le plan de travail ou entre vos mains, j’avoue qu’il faut de la technique à ce stade car en l’aplatissant au rouleau ça risque de faire déborder le fromage, c’est mieux de la travailler à la main bien que ça demande un peu de pratique.
Placer ensuite le nan formé directement sur le tajine très chaud, réduire le four à 200° et laisser cuire 10 à 20 minutes selon la taille de votre nan. Badigeonner de ghee avant à la sortie du four.
Déguster chaud et le jour même de préférence sinon le fromage n’est plus coulant bien qu’il reste fondant.
D’après mon amie Catherine, ça se congèle très bien.