Recettes Indiennes pour la sortie du film "Rendez-vous à Brick Lane"
Vendredi 07 mars dernier, nous nous sommes rendues Pascale et moi à l'avant-première du film "Rendez-vous à Brick Lane",le premier long métrage de Sarah Gavron, merci à Ganga pour les deux places, merci encore pour tout le travail fourni dans ce sens. Je suis admirative devant tant de passion, de partage et de courage. Ô combien la soirée après au Restaurant Jaipur fut délicieuse aussi bien humainement que culinairement! J'ai apprécié.
Le film commence par des ballades dans les champs dans les rizières, des étincelles d’eau de rivière et des regards heureux de fillette heureuse. On apprécie ce début frais de moments d’enfance partagés entre deux sœurs jusqu’au silence soudain. Les étincelles d’eau de rivière sont toujours là, les regards aussi … le bonheur semble disparaître quelques instants, le voici appréhension, inquiétude et peur. Dans cette même rivière où des enfants sautaient tels des grenouilles, accueilli une femme en détresse dont la mort s’est emparée sans otage ni résistance. Dans le langage occidental c’est un suicide, dans le langage de Bengladesh, c’est le destin ou pire on n’en parle pas.
Un début aux étincelles heureuses transformées en tristesse de deux sœurs laissées à l’abandon. A ce stade, on imagine difficilement la suite du film quand on n’a pas lu le roman. Petit à petit, les choses sont plus claires et plus régies. Nazneen (l’héroïne) est contrainte de quitter son village vers un pays lointain de tous genres, vers son destin d’épouse. Mariée à 17 ans environ, son mari aux sourcils laineux laissant dépasser la moitié de son ventre est âgé de 20 ans son aîné. Elle arrive à Brick Lane où elle mène une vie réservée et discrète, d’épouse modèle, de mère câline et de sœur nostalgique. Son destin lui en demande davantage, il semble faire émerger son atome de femme, de fille du village non corrompue transformée en amoureuse de désirs mêmes les plus interdits.
Je ne pourrais vous en dire plus. Rendez-vous à Brick Lane est une histoire au sujet profond et complexe. Chacun intérprétera l’histoire à sa manière, en l’adaptant à son propre parcours de vie, à ses propres expériences et sentiments. Un film accrocheur tant par le scénario que par la réalisation, un bon choix d’acteurs aux émotions tellement sincères et réelles, un film ensorcelant et attachant.
C’est une adaptation cinématographie du roman « Sept mers et treize rivières » de Monica Ali. J’avais commencé à le lire il y a bien quelques mois, mais je n’ai pas pu le finir au bénéfice d’un autre roman de littérature indienne. Le lendemain de l’avant-première, je me suis décidée de le lire sérieusement et jusqu’au bout. Quelle surprise, l’histoire est abordée différemment mais qui enlève en rien son charme et sa profondeur. Des phases de la vie de Nazneen sont abordées aux détails prés, le ressenti et l’interprétation que j’avais eu pendant la projection du film se sont concrétisés, compris et appuyés.
« Sept mers et treize rivières » de Monica Ali
"Nous savons, quand nous refermons à regret ce livre si plein de vie, qu’un grand écrivain est né." Geneviève Brisac, Le Monde 2
Sortie nationale aujourd'hui, 12 mars
Pout renseignements, RDV ici pour un dossier complet (clic).
Quelques recettes, car le cinéma et la cuisine est une affaire conjointe en Inde
Curry d'aubergine au coco, plat végétarien
Spécial dédicasse à Anju, en quête de recettes végétariennes.
Vous pouvez également voir ma recette de Korma d'aubergine juste ici (clic)
4 - 6 aubergines de petites tailles
4 c. à soupe de coco râpé
1 oignon
1 boîte de lait de coco
2 gousses d'ail
1 racine de gingembre de 3 cm
1 piment vert
10e de Feuilles de curry
Epices : 1 c. à soupe de graines de moutarde jaune, 1 c. à café de coriandre moulue, 1 c. à café pleine de curcuma, 1/2 c. à café de poivre noir moulu, 6 capsules de cardamomes et 1 bâton de cannelle
Huile de coco
* Vous pouvez utiliser des aubergines de France, compter une gande pièce.
* Vous pouvez utiliser du coco frais.
Faire chauffer l'huile. Ajouter la moutarde en graines, la cardamome et la cannelle, laisser éclater. Ce n'est qu'à partir de ce moment que l'on passe à l'étape suivante.
Incorporer l'oignon émincé, le gingembre et l'ail pilés (en pâte), puis les feuilles de curry. Laisser mijoter 2 minutes jusqu'à ce que l'oignon devient translucide.
Arroser d'un tout petit verre d'eau puis ajouter le curcuma, la coriandre et le poivre. Mélanger et laisser revenir 2 minutes. Ajouter les aubergines coupées en morceaux. Laisser mijoter quelques minutes jusqu'à ce que le légume soit très fondants.
Faire revenir à sec le coco râpé jusqu'à brunisation. Incorporer ensuite au mélange. Arroser du lait de coco et laisser mijoter quelques minutes. La sauce doit être épaisse et de belle couleur.
Servir avec du riz basmati ou un pain spécial type nans, pori ou paratha. Vous profiterez ainsi de la sauce en la dégustant avec les doigts.
Pachadi aux carottes, accompagnement frais
Ce Pachadi est une sorte de raîta mais avec quelques épices en plus. Très frais, il accompagnera tout type de plats relevés, ou servis simplement en entrée.
2 carottes
2 yaourts nature (brassé)
1 c. à soupe de moutarde brune (clic)
1 c. à café de cumin noir
Quelques feuilles de curry
Sel
Faire griller à sec la moutarde, le cumin et les feuilles de curry.
Fouetter à la fourchette le yaourt pour le lisser. Ajouter les épices et le sel et mélanger.
Ajouter les carottes râpées puis garder au frais.
Curry de poulet pâte maison, plat non végératrien
Depuis que j'ai découvert l'art et le plaisir de faire ses propres mélanges d'épices, c'est devenu un véritable amour de confectionner un mélange magique de poudres, de malaxer une baume si onctueuse et colorée! Il n'est bien sûr pas évident d'avoir toutes les épices chez soi - bien que de nos jours tout est disponible - Une poudre de curry de commerce semble faire l'affaire mais (il y a un mais) contenant à peine quatre épices et parfois du riz en poudre, je ne pense pas que la véritable saveur d'un curry soit ainsi délectable. De plus, chaque curry (ou cari) a ses épices et ses ingrédients pour non seulement varier les plats mais respecter l'ingrédient de base. Pour palier l'absence de (véritables) saveurs dans la poudre du curry du commerce (celles des épiceries exotiques est bien meilleur), on peut ajouter quelques épices moulues ou en graines selon ce que l'on a dans son placard : Cannelle, cumin, poivre(s) en graines, muscade, macis, thym, laurier, paprika, gingembre, girofle... Vous en avez certainement une ou plus de ces épices chez vous, il n'est pas nécessaire d'avoir ces épices en graines, les sèches en poudre font bien l'affaire. Toutefois, certaines indications sont à souligner quant aux choix des épices à ajouter. Notez par exemple que la cannelle ne se marie pas merveilleusement avec le poisson (bien qu'il existe un plat marocain d'Essaouira à base de dorade, sucre, cannelle et noix) alors qu'elle sublimera un plat à base de poulet ou d'agneau. Le gingembre est une épice à mettre partout sans modération, il est le compagnon à choisir, choisissez le moulu plutôt qu'en poudre. Le paprika donnera une chaude couleur au plat en remplaçant le concenté de tomate ou simplement un légume pas très mûr, il vous soignera par la même occasion du stress et réveillera vos papilles pour profiter de votre plat. Le cumin aime les plats végétariens (le poulet et le poisson aussi), les lentilles et les pois (dhals), cette épice fera du bien à votre système digestif et parfumera votre peau. La muscade se pliera en quatre pour vous, quelques pincées suffisent discretement à épicer tout type de plat. A VOUS DE JOUER.
Autre recette de pâte de curry riche en épices (16 épices) : ici
6 escalopes de poulet (je pense toujours à Anju qui comme moi manque de temps)
1 oignon rouge
1 cuillère à café d'ail pilé
Feuilles de curry (j'ai mis tout un brin)
2 cuillères à soupe de yaourt nature - j'ai choisi du brassé
Ghee
Pâte de curry : 1 cuillère à soupe de paprika doux, 1 cuillère à café de curcuma, 1 cuillère à café de gingembre moulu, 1 cuillère à café de poivre noir en graines, 1 cuillère à café de coriandre en graines, une bonne pincée de cumin en graines, 1 cuillère à café de moutarde brune, un morceau de macis, 1 piment rouge séché.
Commencer par préparer la pâte de curry : Moudre au mortier (ou au moulin à café) l'ensemble des épices en graines, le piment séché coupé et le macis, ajouter les épices en poudre et mélanger le tout harmonieusement. Ajouter un filet d'eau afin d'obtenir une pâte lisse. Laisser reposer 5 minutes.
Faire chauffer le ghee, y faire dorer l'oignon émincé et l'ail. Ajouter les feuilles de curry et le poulet coupé en petits morceaux (en tikka). Faire dorer puis ajouter la pâte de curry et mélanger, poursuire la cuisson de deux minutes puis arroser d'eau à mi hauteur du poulet, saler et laisser cuire 25 minutes. Incorporer le yaourt et mélanger, la sauce s'adoucit. Servir avec du riz basmati parfumé au coco. Accompagner ce plat d'un raîta frais nature ou au concembre - carottes râpées.
Sevaiyon ka Muzaffar : dessert très riche
Source : "Touch of Tumeric" sur ZEE TV
Avec quelques modifications
Voilà un dessert succulent, c'est le cas de le dire, à base de vermicelles de riz, de lait, de lait en poudre ou concentré et de quelques noix au choix (amandes, cajou ou pistaches). Décorés joliment de feuilles d'argent très appréciées dans la pâtisserie indienne (je vvous en parlerais bientôt). Normalement, on utilise du "Koya", soit du lait séché formant une pâte solide. Voilà un ingrédient introuvable en France! Il est tout à fait possible d'en faire soi-même mais cela prend beaucoup de temps et de techniques.
"Vermicelli" : vermicelles au riz
Vous pouvez en trouver dans les épiceries indiennes ou arabes
2 bonnes poignées de vermicelli
250 ml de lait froid - de préférence entier
2 c. à soupe de lait en poudre
Sucre selon le goût - doit être très sucré bien sûr
1/2 c. à café de pistils de safran pur
4 capsules de cardamome
Pistaches ou amandes non salées concassées
Feuilles d'argent.
1 /2 c. à soupe de Ghee (ou plus)
Faire chauffer le ghee dans une casserole. Ajouter la vermicelle puis mélanger à l'aide de deux cuillères en bois. La vermicelle soit s'imprégner de ghee.
Verser le lait en couvrant les vermicelles. Laisser frémir à petit feu puis ajouter le lait en poudre pour bien épaissir le dessert (utiliser un petit tamis afin de ne pas avoir des grumeaux en ajoutant le lait en poudre). Mélanger à la cuillère en bois. Ajouter le sucre à la cardamome, pour cela il suffit de moudre la cardamome au mortier avec le sucre puis d'enlever simplement les capsules vides.
Faire diluer le safran dans un peu de lait légéremenet tiéde. Verser ensuite sur les vermicelles au lait et mélanger.
Dresser dans des ramequins ou dans un grand saladier.
Appliquer les feuilles d'argent (facultatif) et parsemer de pistaches et/ou d'amandes.
Si je ne manquais pas de temps et si j'étais mieux organisée, je vous aurais parlé et présenté d'autres plats réalisés : crevettes au concombre amer, moong dhal au palak (dhals aux épinards), murgh methi (poulet aux feuilles de fenugrec), poulet à la cardamome, keer, Pori, Chapati. Des recettes qui attendent sagement d'être publiées, mais quand?!